Archives mensuelles : mars 2011

Qui sont les jeunes yéménites ?

Ils conduisent les protestations qui agitent le Yémen depuis plus d’un mois. Partis d’opposition, chefs de tribus, rebelles chiites du nord et même le mouvement indépendantiste du sud, le pays entier s’est rallié à leur cause. C’est la première fois dans l’histoire du pays que les moins de trente ans font entendre leur voix.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Yemen: Trop tard dit l’opposition

Au Yemen, l’opposition a refusé aujourd’hui les propositions d’Ali Abdullah Saleh qualifiant de tardives et d’insuffisantes les paroles du chef de l’Etat. Dans un discours prononcé dans un stade de football de la capitale Sanaa devant des milliers de partisans du régime, celui-ci s’était pourtant montré conciliant, multipliant les mesures en faveurs de différentes couches de la société.

Par notre correspondante à Saana, Charlotte Velut 

Bataille de tentes à Sanaa

Au Yémen, la contestation ne faiblit pas

Le mouvement de contestation au Yémen s’étend un peu plus de jour en jour. Dans une prison de la capitale, une mutinerie a fait un mort et 60 blessés. Et à l’extérieur de la capitale Sanaa, de nouvelles villes rejoignent les protestations. A Aden, un policier a été blessé, mardi 8 mars 2011, lors de heurts avec des étudiants manifestant contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Une contagion géographique et également au sein des différentes couches de la société.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Retrouver le sujet sur le site de RFI.

Au Yémen, Tawakol Karman la militante

Des « femmes courage » en première ligne au Moyen-Orient

Elles ne veulent pas laisser les hommes occuper seuls la première ligne de la contestation des dictatures au Moyen-Orient et font entendre leur voix.

Son foulard coloré est de tous les défilés. Si ces dernières semaines c’est aux côtés des étudiants en colère qu’on l’aperçoit le plus souvent, par le passé, il a accompagné bien d’autres combats. Depuis 2007, chaque mardi sur la place de la Liberté de Sanaa, le « hidjab militant » de Tawakol s’affiche au côté de journalistes, citoyens ou intellectuels rassemblés pour défendre la liberté d’expression. Un rendez-vous organisé par la jeune femme elle-même, à travers son association Femmes journalistes sans chaînes.

La militante s’attache également à protéger les citoyens bafoués et les familles de détenus ; ainsi le vent de contestation qui souffle sur le Yémen depuis plus d’un mois lui apparaît-il comme une aubaine. « C’est enfin l’occasion d’élever notre combat au nouveau national et de rétablir la justice dans notre pays ; c’est notre moment, on ne doit pas le rater », confie-t-elle.

Tawakol a pressenti l’arrivée d’une tempête sur la Péninsule arabique. Le 29 janvier dernier, accompagnée d’une cinquantaine de personnes demandant la chute du régime, elle avait tenté de se rendre vers l’ambassade égyptienne, avant d’être attaquée par des partisans du régime. « Elle essaye de déstabiliser le pays », scandait alors un pro-gouvernement, sa jambya, poignard traditionnel yéménite, fièrement ceinturée autour de la taille.

Mais la jeune femme n’est pas du genre à se laisser intimider. Une heure après cet incident, d’une voix convaincue, elle déclarait : « Je continuerai même s’ils veulent me tuer. Si c’est le prix à payer pour offrir au Yémen un meilleur futur, je suis prête. S’ils essayent à nouveau de me blesser avec leur couteau, je descendrai à Taez. »

Taez est sa ville de naissance. Tawakol a grandi dans cette cité, foyer intellectuel du Yémen, avec ses neuf frères et sœurs. Elle y a étudié la gestion à l’université. Après une brève carrière de journaliste, elle devient membre d’Islah, le principal parti d’opposition. L’arrivée d’une femme sur la scène politique yéménite, jusqu’alors uniquement masculine, fait date.

Aujourd’hui, un mois après l’attaque la visant, une brève détention et plusieurs nouvelles tentatives d’intimidation, perchée sur un podium installé devant l’université de Sanaa, devenu le point de ralliement des manifestants, Tawakol sourit. Telle une artiste qui reçoit les ovations, l’œil ébloui, elle regarde la dizaine de milliers de protestataires venus demander le départ de leur président. Et lance un clin d’œil bref et complice, avant de se retourner vers son public.

Charlotte Velut (à Sanaa)

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L’opposition appelle à intensifier la contestation

L’opposition yéménite appelle à intensifier le mouvement de contestation au Yémen après le refus du Président Ali Abdullah Saleh de signer la feuille de route proposée par ses adversaires.

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Une sortie de crise au Yémen?

Le président yéménite accepterait un plan de réforme proposé par l’opposition

Un haut responsable yéménite confie ce jeudi 3 mars 2011 que le chef de l’Etat yéménite, Ali Abdullah Saleh, répondra positivement à la feuille de route proposée par l’opposition mercredi soir pour sortir de la crise au Yémen. Le plan prévoit entre autre la démission du chef de l’Etat avant 2011 ainsi que des réformes politiques.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

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Ali Abdullah Saleh est il prêt à quitter le pouvoir avant 2011 ? C’est la question que tout le monde se pose aujourd’hui au Yémen. Un oui pourrait permettre de résoudre la crise qui agite le pays depuis près d’un mois… Cette proposition faisant partie d’une feuille de route dressée par l’opposition pour mettre fin aux protestations.

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Taez, épicentre de la révolution au Yémen

Depuis plus d’une semaine, un sit-in organisé par les manifestants se tient devant l’université de Sanaa. Une initiative organisée en grande partie par des étudiants venus de la ville de Taez. Dans cette ville, les rassemblements de masse ont commencé bien avant la capitale Sanaa. Et pour cause, la ville est considérée par beaucoup comme le foyer de la révolte du pays.

Avec notre correspondante au Yémen, Charlotte Velut

Mardi de la colère

Soulèvement au Yémen: Saleh accuse les Etats-Unis

Ce matin, le président du Yémen, Ali Abdullah Saleh, a accusé les Etats Unis d’être derrière les manifestations qui agitent le pays depuis plus d’un mois. Aujourd’hui encore, des dizaines de milliers de personnes étaient réunis devant l’université de Sanaa pour demander la chute du régime et le départ du Chef de l’Etat. Une correspondance de Charlotte Velut.

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Au Yémen, l’opposition refuse un gouvernement d’union nationale

Au Yémen, la contestation ne faiblit pas. Les manifestations ont continué lundi 28 février 2011 à Sanaa et l’opposition yéménite a appelé la population à descendre dans la rue mardi pour une « journée de la colère ». Le président Ali Abdullah Saleh se dit prêt à former un gouvernement d’union avec l’opposition si cette dernière lui soumet des noms pour les postes ministériels. Proposition rejetée par l’opposition qui réclame la chute du régime.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

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